Nom ▬ Horlington. Je ne le tient pas de mon père, comme la plupart des personnes, mais de ma mère. En effet, je n'ai jamais connu mon paternel, mais ceci est une histoire plutôt longue et je ne vais pas entrer dans les détails maintenant.
Prénom(s) ▬ Je me nomme Analee Chanel. Le premier prénom est un dérivé du prénom de ma grand-mère maternelle, Ana, un prénom que ma mère trouvait trop simple tout en l'adorant. C'est de là qu'est né Analee. Quand à Chanel, il s'agit tout simplement de sa marque préférée, celle que ma mère n'a jamais pu s'offrir. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi elle avait tenu à me nommer de cette manière-là, que je trouve stupide.
Date & lieu de naissance ▬ Je suis née un 8 août 1985 à Phoenix, aux Etats-Unis. C'est là-bas que j'ai passé toute ma vie, avant de finalement décider de déménager.
Profession, études ▬ Je suis infirmière, ainsi qu'écrivaine à mes heures perdues. Cependant, je ne me suis pas encore fait publier.
Etat civil ▬ Célibataire.
Avatar ▬ La belle, la sublime Kristen Bell

Ton havre de paix ? ▬ Entre Phoenix et Melbourne, je ne connais pas grand chose. J'ai toujours rêvé de voyager à travers le monde, mais je n'en ai pas encore eu l'occasion - mais j'ai encore du temps devant moi, et un jour je réaliserais mon rêve. Si je devais vous donner mon lieu préféré, ce serait la maison de ma mère et de son nouveau mari, la maison qui appartenait à ma tante, avant que celle-ci ne meure. C'est là-bas que j'ai passé mon enfance et mon adolescence, je n'en garde que de bons souvenirs. C'est mon port d'attache; je sais que la porte m'y sera toujours ouverte, que je pourrais y retourner quand j'en aurais marre de Melbourne.
Le DVD toujours placé dans ton lecteur ? ▬ Dirty Dancing, un film presque aussi vieux que moi. La première fois que je l'ai vu, je l'ai découvert dans les DVD de ma tante et j'ai décidé de le regarder par curiosité; j'avais six ans à l'époque. Le coup de foudre fut immédiat, je l'ai adoré ! C'est un de ces vieux films que je pourrais regarder encore et encore sans jamais m'en lasser. J'aime également beaucoup Grease, mais ma préférence reste à Dirty Dancing.
Ton livre le plus abîmé ? ▬ Un mariage en décembre, d'Anita Shreve, l'histoire d'une ancienne bande d'ami qui se retrouve vers leurs quarante ans pour célébrer le mariage de l'un d'entre eux. En lisant ce livre, il m'arrive de me demander si la situation serait pareille pour moi si je revoyais mes amis du lycée ou de l'université dans une dixaine, vingtaine d'années. Seraient-ils des inconnus pour moi ? Aurait-on tous autant de secrets à cacher aux autres ?
Ce qui passe en boucle sur ton mp4 ? ▬ I gotta feeling des Black Eyed Peas. C'est une chanson qui arrive facilement à me mettre de bonne humeur lorsque je ne suis pas au plus haut de ma forme. C'est également au son de cette chanson que je me lève le matin.
Impossible de vivre sans ? ▬ Un pendentif de grande marque, que j'ai reçu pour mes vingt-trois ans. C'était le dernier cadeau que m'a offert Erik avant de mourir, il a beaucoup de valeur pour moi et jamais je ne m'en séparerais. J'ai également une photo de ma famille entière recomposée dans mon porte-feuille et elle me suit partout, comme s'ils étaient avec moi.
La personne que tu admires ? ▬ Ma mère, parce qu'elle a eu le courage de mettre un enfant au monde alors qu'elle n'avait que dix-sept ans et de l'élever par elle-même pour en faire ce que je suis aujourd'hui... Sa vie a été parsemée d'obstacles, elle a perdu tout ce à quoi elle tenait et pourtant, elle a tenu bon. Jamais je ne pourrais lui montrer à quel point je l'aime
Celui/Celle qui finira dans ton lit ? ▬ Je n'ai pas de goûts prédéfinis en matière de mecs. Si vous regardez toutes mes anciennes conquêtes, vous verrez qu'aucun ne ressemble à un autre, autant physiquement que psychologiquement. Il suffit que je m'éclate avec lui en soirée et qu'il y ait ce "truc", cette simple attirance, ce désir pour que je ne rentre pas seule...
Qu'est ce qui te fais avancer dans la vie ? ▬ Mon rêve, ce serait vraiment de me faire publier par une maison d'édition. Cependant, aucune d'entre elle ne souhaite vouloir de mes romans... Je n'ai plus qu'à essayer d'en écrire un autre, encore mieux et peut-être que celui-là le leur plaira.
Et qu'est ce qui te fais reculer ? ▬ Dès que quelqu'un essaie de trop se rapprocher de moi, je le repousse. Et pourtant, ma plus grande peur est celle de se retrouver seule... Je suis un vrai paradoxe sur pattes, ne cherchez pas plus loin...
Des regrets qui pèsent sur ta conscience ? ▬ Je n'aurais jamais du l'appeler pour qu'il vienne en Australie... S'il te plait, pardonne-moi.

Pseudo ▬ Makie
Age ▬ 18 ans
Pays ▬ Suisse =)
Double-compte ? ▬ Non
Comment avez-vous connu AYW ? ▬ J'ai reçu un mail de Jenae (je suis une ancienne membre de YU ^^)
Pourquoi vous joindre à nous ? ▬ Parce que l'idée du forum me tente bien <3 Et que j'avais envie de recommencer à rp, malgré mon manque de temps libre.
Avez-vous lu le réglement ? ▬ OK.

▬ Papa, je suis enceinte. Et je compte garder cet enfant.
▬ C'est une blague ?! Bon Dieu, Lena ! Tu n'as que dix-sept ans, tu ne peux pas garder cet enfant, il ne ferait que te gâcher la vie. Tu dois avorter !
▬ Je regrette, mais j'ai déjà pris ma décision. Et rien de ce que tu pourras dire ne me fera changer d'avis.

En choisissant de garder l'être qui grandissait dans son ventre, Lena Horlington perdit le reste de sa famille. En effet, son père ne souhaitait pas qu'une « traînée », c'était ses propres mots, comme elle vive sous son toit. Elle n'avait pas d'autre solution si elle souhaitait réellement garder son enfant et elle était décidée. Elle comptait par ailleurs l'annoncer au père de l'enfant et construire quelque chose de sérieux avec elle. Après tout, il était le seul homme qu'elle avait jamais aimé et elle se voyait déjà construire sa vie avec lui. Elle prépara donc ses valises et s'en alla, adressant un simple adieu à son père. Elle savait qu'elle ne les reverrait jamais, mais cela n'avait plus d'importance pour elle. S'ils ne comprenaient pas sa décision, ils ne méritaient pas de faire partie de sa vie; c'était ainsi que la jeune Lena pensait.

Elle alla trouver le père de son enfant, et lui expliqua qu'elle était enceinte et qu'elle voulait vraiment garder cet enfant, qu'elle voulait fonder une famille, malgré le fait qu'ils soient tous les deux jeunes. Cependant, la réponse qu'elle obtint ne fût pas celle qu'elle espérait. Le père de son enfant n'était pas prêt à être père. Il était trop jeune, il voulait profiter de sa jeunesse et enfin, il n'aimait pas Lena comme elle l'aimait. Son amour pour elle était faible, quasiment inexistant. Il ne se voyait pas vivre avec une fille qu'il n'aimait pas du plus profond de son âme. C'est ainsi qu'il quitta Lena, qui était à présent seule avec son enfant dans le ventre. L'homme qu'elle aimait était parti, sa famille l'avait reniée et connaissant son père, elle savait qu'il ne changerait pas d'avis - après tout, elle avait hérité de son entêtement; elle était comme lui. Il ne lui restait plus qu'une solution : partir loin et reconstruire sa vie. Ce fut les yeux remplis de larmes qu'elle quitta son village natal, sous un soleil radieux dont elle se souvenait aujourd'hui encore. Il brillait au-dessus de sa tête, contrastant totalement avec le piteux état dans lequel elle se trouvait.



Des cris s'élevèrent d'une salle d'opération. Un petit enfant était venu au monde après toutes les difficultés que sa mère avait enduré. En effet, elle n'avait pas eu la vie facile. Une fois partie de chez elle, elle avait pris le bus et était venue jusqu'à Phoenix, grande ville qui se situait à plusieurs heures de route de la maison de ses parents. Lena s'était souvenue qu'une vieille tante habitait la ville et elle espérait bien qu'elle accepte de la loger chez elle, le temps qu'elle accouche et qu'elle soit capable de se trouver un petit boulot qui pourrait lui permettre d'être indépendante une fois le moment venu. Elle rechercha la maison dans laquelle elle venait souvent passer ses étés étant plus jeune, et toqua à la porte. Lorsque sa tante vint lui ouvrir, elle lui expliqua la situation et la supplia presque de l'aider.

▬ Lena, tu sais que tu peux venir ici quand tu en as besoin. Ton bébé et toi pouvez rester ici aussi longtemps que vous le voulez. Cette maison est bien trop grande pour une vieille femme comme moi.

Sa réponse avait surpris Lena, qui voyait dans ses souvenirs une femme sèche, qui avait la fâcheuse tendance de ne penser presqu'à elle. Il fallait pourtant croire qu'elle avait un coeur en or, pour accepter de prendre sous son toit une jeune adolescente enceinte. Quoi qu'il en soit, elle faisait de son mieux pour s'occuper de la maison de sa tante, histoire de pouvoir lui montrer qu'elle lui était reconnaissante.

▬ Félicitation, c'est une belle petite fille ! Quel sera son nom ?

Le docteur avait tiré Lena de ses pensées. Elle leva les yeux vers le petit être que le médecin lui tenait. Elle le prit et des larmes apparurent dans ses yeux; des larmes qu'elle ne versa cependant pas. Elle avait eu raison d'aller contre la volonté de son père. Ce petit être en valait la peine, elle le savait.

▬ Analee. Voici mademoiselle Analee Chanel Horlington.

Analee avait à présent grandit. Elle venait d'avoir dix-huit ans et était sur le point de partir à Cornell, l'université de son choix. Son excellent dossier scolaire lui avait effectivement permis d'y entrer, sans compter qu'elle avait réussi l'examen d'entré haut à la main. Elle souhaitait y suivre des études de médecine, c'était ce qu'elle voulait depuis plusieurs années déjà. Infirmière, voilà ce qu'elle aspirait à être. Sa tante était tombé malade quatre ans auparavant, et durant toute sa maladie, Analee l'avait soutenue et s'était occupée d'elle comme une vraie petite infirmière. Peut-être que ceci lui rappellerait de mauvais souvenirs, ce qu'elle avait enduré lorsque sa tante était sur son lit de mort, mais qu'importe; elle avait trouvé sa voie. De plus, cette université possédait une bonne équipe d'hockey sur glace, qu'elle souhaitait intégrer. En effet, garçon manqué depuis son plus jeune âge, elle avait commencé tôt à faire du hockey et c'était même retrouvée plutôt douée dans ce domaine-là.

Elle se posa sur son lit et observa sa chambre, qui semblait vide comme si elle était déjà parti. Elle songeait à sa mère. Longtemps, elle avait hésité à partir à l'université car elle ne voulait pas laisser sa génitrice seule. Elle savait que sa mère n'avait pas eu une vie facile, et que malgré les difficultés elle n'avait pas hésité à tout abandonner pour elle, pour pouvoir la mettre au monde. Elle savait que ses grands-parents avaient mis leur fille à la porte lorsqu'ils avaient appris qu'elle ne voulait pas avorter. Elle savait que son c*nnard de père, dont elle ignorait l'identité, avait refusé d'assumer ses responsabilité. Sa mère était sans doute la personne qu'elle aimait le plus au monde, celle pour laquelle elle donnerait sa vie si cela servirait à la sauver, car elle savait qu'elle en aurait fait de même. Heureusement, Lena avait rencontré un homme et cela avait suffit pour qu'Analee décide d'aller à Cornell. Ils semblaient heureux ensemble et cet homme - qui s'appelait Paul - semblait aimer sa mère d'un amour profond. La jeune femme ne se faisait donc pas de soucis. De plus, Ruby, la fille de Paul serait également là pour leur tenir compagnie. Et puis, si ça n'allait pas, elle pourrait toujours téléphoner à Analee. A moi ou à Erik, le fils de Paul qui avait deux ans de plus qu'elle

Elle pensa ensuite à l'université dans laquelle elle allait entrer, la semaine prochaine. Elle était un peu nerveuse, à l'idée d'aller dans un établissement où elle ne connaissait personne; car aucun de ses amis n'allaient à Cornell, eux ils avaient plutôt les moyens d'aller à Yale, Brown ou encore Harvard. Est-ce qu'elle aurait l'occasion de s'amuser comme elle s'amusait à Phoenix là-bas ? Y avait-il des fêtes avec alcool, cigarette et beaux garçons à volonté ? Car il fallait l'avouer : Analee était une grande fêtarde; les fêtes n'avaient plus aucun secret pour elle. Chaque week-end elle sortait - discrètement si sa mère n'était pas d'accord qu'elle aille faire la fête. C'était un univers qu'elle adorait et pas question pour elle de s'en débarrasser. Boire plusieurs verres, être pompette, s'éclipser en compagnie d'un garçon... C'était le programme de la plupart de ses week-end.

Et oui, à cette époque Analee était encore une fille qui respirait la joie de vivre, toujours souriante et l'air heureuse, qui aimait bien déconner, qui ne prenait pas la vie au sérieux. Elle n'obéissait pas toujours aux ordres et s'attiraient souvent des ennuis, mais elle survivait. C'était le genre de fille toujours de bonne humeur, vers laquelle tout le monde avait envie d'aller. Personne n'aurait pu deviner qu'elle changerait autant quelques années plus tard.

▬ Tu es sûre de ton choix ?
▬ Je les ai déjà prévenus de mon arrivée, je ne peux pas annuler maintenant. Et puis, tu devrais savoir que j'ai toujours voulu découvrir le monde, partir ailleurs. Je ne souhaitais pas rester éternellement à Phoenix.

Assis sur le balcon de la maison dans laquelle ils habitaient, Erik et Analee parlaient. Le lendemain matin, la jeune femme allait prendre l'avion et s'envoler pour Melbourne, en Australie, où elle avait obtenu un poste d'infirmière dans un hôpital. Erik avait eu beau essayer de la faire changer d'avis, il n'y arrivait pas. Elle avait pris sa décision et rien ne pourrait la faire rester ici. Elle sourit à son demi-frère en se disant que leur relation avaient bien évoluée avec le temps. Au début, Analee méprisait Erik et Ruby. Elle avait peur qu'ils lui volent sa mère, qu'ils deviennent plus important qu'elle aux yeux de sa génitrice. C'était quelque chose qui n'était pas très censée, mais Analee a toujours été la seule à compter aux yeux de sa mère et d'un coup, trois autres personnes avaient débarqués. Paul, ce n'était pas le même genre d'amour et c'est pour cette raison qu'elle l'avait immédiatement accepté. Mais Erik et Ruby avaient perdus leur mère lorsqu'ils était jeunes, et s'ils pensaient que Lena pourrait remplacer la leur ? C'était toutes les questions qui avaient tourmenté Analee lorsqu'elle avait appris que sa mère allait se remarier, quelques années auparavant.
Cependant, lorsqu'elle s'était rendue compte qu'Erik ne voulait rien de tout cela, elle avait fini par mettre ses peurs de côté, et à commencer à parler avec lui, comme deux personnes qui venaient de se rencontrer et avaient découverts qu'ils se ressemblaient beaucoup les deux. Ils étaient devenus proches et Analee avait même fini par considérer son demi-frère comme son meilleur ami... Et plus encore.

▬ Tu sais, je pense que si on s'était connus dans une autre situation, ça aurait pu bien marcher entre nous. Parfois, je regrette que tu sois ma soeur.

Analee regarda Erik, l'air étonnée. Il lui était souvent arrivé de penser la même chose. Elle ne le lui avouerait jamais, mais son demi-frère avait été son premier amour, le premier qu'elle avait aimé d'un amour vrai. C'était son frère et entre eux, ce ne serait jamais possible, mais qu'importe. Son amitié lui suffisait. Elle savait que, de toute façon, elle rencontrerait quelqu'un d'autre. Et de toute façon, le Erik qu'elle avait aimé faisait déjà partie du passé. A présent, ses sentiments envers lui n'étaient qu'amicaux.

▬ Tu vas me manquer, abruti. Qu'est-ce que je vais faire à Melbourne sans toi pour me remonter le moral quand je vais mal, hein ?

Analee s'intégrait bien à Melbourne. Elle travaillait à l'hôpital depuis son arrivée, s'était fait plusieurs amis, avait son propre appartement... Elle était enfin vraiment indépendante. Melbourne était une ville qui lui correspondait parfaitement. Elle adorait passer ses soirées dehors, ou alors aller chez des amis, qui lui présentaient d'autres gens, ce qui lui permettait ainsi d'élargir son cercle d'amis.
Un soir, elle rencontra Liam, un jeune homme qui était très différent d'elle, tout en lui ressemblant énormément... Ils se ressemblaient sur le fait qu'ils aimaient tout les deux s'amuser - boire, fumer, faire l'amour. Analee aimait beaucoup passer du temps avec cet homme, avec lequel elle pouvait faire toutes les conneries qu'elle voulait, sans qu'il ne lui dise rien car, avouons-le, il était pire qu'elle de ce côté-là. Seulement, ce qu'elle n'avoua jamais, c'était qu'elle commença peu à peu à avoir des sentiments pour lui. Elle n'a jamais voulu le lui avouer, bien trop fière pour ça. Et son actuelle relation avec Liam lui suffisait; elle savait que c'était ce qu'elle voulait, qu'elle souhaitait que tout reste comme ceci.
Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était que Liam parte sans rien dire à personne, sans laisser de mot. Il s'était évaporé, ne laissant de ses nouvelles à personne. Ce fût un coup dur pour Analee, qui prit ça comme un abandon; elle qui détestait justement plus que tout la solitude. Non pas qu'elle était seule, car elle avait plusieurs amis et s'entendait à merveille avec tout le monde. Mais sans Liam, rien n'était pareil. Elle avait fini par s'accrocher à lui à un point inimaginable. Si ce n'était pas de la dépendance, ça y ressemblait presque.



Le monde continua malgré tout à tourner; les jours se suivaient et se ressemblaient tous plus ou moins. Et pourtant, il y eu un jour en particulier dans la vie d'Analee qui ne ressemblait à aucun autre jour. Ca aurait pu être un jour comme les autres, un jour durant lequel la jeune femme se serait levée tranquillement, aurait pris sa douche, se serait habillée et aurait déjeuner avant de partir pour le travail. Elle aurait fait plusieurs heures de services, avant de finalement rentrer chez elle et se préparer pour sortir faire la fête. Ce fut ceci, à peu de choses près. Au milieu de l'après-midi, elle reçu un appel de sa mère à l'hôpital. On l'appela et elle vint répondre. Sa mère avait une voix toute enrouée, comme si elle avait pleuré. Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il se passait, elle se remit à sangloter.

▬ Tu as entendu parler... de l'avion qui s'est craché au milieu du Pacifique ?
▬ Oui, tout le monde en parle ici. L'avion était censé se poser à Melbourne, donc beaucoup ont perdus des gens qu'ils connaissaient... C'est vraiment tragique.

Analee ne voyait pas le lien avec les larmes de sa mère, mais elle se tut. Elle savait que Lena finirait par lui dire la raison de ses pleurs et qu'elle n'avait rien besoin de dire. C'est effectivement ce qu'elle fit.

▬ Erik était dans cet avion...
▬ Quoi ?!
▬ Il voulait te faire une surprise... Il voulait venir te voir pour ton anniversaire.

Non, ce n'était pas possible... Erik n'avait pas pu mourir dans un accident d'avion, à cause d'elle ? Oui, c'était de sa faute. C'était elle qui lui avait téléphoné, un mois auparavant pour se plaindre car elle serait à nouveau seule pour son anniversaire, car il ne serait pas avec elle pour le célébrer. C'était sans doute cela qui l'avait décidé à partir. Et à présent, il était mort... Analee ne pouvait que s'en vouloir. Ses larmes coulèrent cette nuit-là, ainsi que les suivantes.


Cet événement a grandement transformé Analee. Tout d'abord parce qu'elle se sent coupable de la mort d'Erik, et également parce qu'elle n'arrive pas à s'en remettre. Les personnes qui l'ont connue avant la mort de son frère auraient du mal à la reconnaître. Celle qui était autrefois heureuse de vivre est maintenant une jeune femme extrêmement froide et peu bavarde, qui fuit les contacts humains. Ou plutôt, c'est l'air qu'elle se donne, car au dessous de sa carapace, elle est toujours autant chaleureuse qu'auparavant. Elle qui attirait autrefois les gens comme des aimants, les faisait à présent fuir, ce dont elle se fichait éperdument.
Et pourtant, elle avait un ami qui restait toujours auprès d'elle, même lorsqu'elle le repoussait. Son nom était Austin, il travaillait avec elle à l'hôpital. Ils étaient longtemps restés de simples collègues, avant de commencer à sympathiser pour finalement devenir amis. Et même lorsqu'elle se montrait désagréable avec lui, il ne la lâchait pas. De temps en temps, Analee se surprend à penser que, tout compte fait, elle aurait peut-être besoin d'un homme comme Austin, qu'il était fait pour elle plus que l'étaient Erik, dont l'amour était impossible, et Liam, l'incarnation même du mauvais garçon. D'ailleurs, comment réagirait-elle si elle apprenait qu'Austin était le meilleur ami de Liam ? Ca n'aurait sûrement pas d'importance. Il ne reviendrait sans doute jamais... non ?